Au Moyen-Age, la France étant divisée en une multitude de petites seigneuries, les châteaux et places fortes se multiplièrent. Leurs fortifications furent d'abord légères et le temps les a détruites pour la plupart. Au XIème siècle, la défense allait se perfectionner.
Pour bâtir un chateau fort, on choisit généralement un lieu élevé, colline ou montagne, si possible protégé par une rivière. Tout autour est creusé un fossé qui sera rempli d'eau; puis vient l'enceinte, dont le parapet est muni de créneaux, parties vide découpées dans le haut du mur; les parties pleines, entre les créneaux sont appelées merlons.
L'enceinte est le plus souvent appuyée par de grosses tours, au rez de chausée massif et au premier étage creux, où sont entassées les armes et munitions : piques, haches, arbalètes, chaudrons pour la poix et l'huile bouillante.
De petites tours ou échauguettes sont plantées aux angles de l'enceinte, ou sur certains de ses contreforts.
La porte du chateau fort est, elle aussi, placée entre deux tours et protégée par un pont-levis qui, une fois relevé, ferme l'accès au chateau.
A l'intérieur de l'enceinte, placé à l'endroit le plus facile à défendre, s'élève le donjon, habitation propre au seigneur et réserve de vivres. Il est lui-même entouré d'une muraille de pierre, la courtine, dont le sommet est assez large pour qu'on puisse y circuler : c'est le chemin de ronde; celui-ci est muni d'emplacements fortifiés, de la hauteur d'un homme, percés de meutrières.
Aux endroits les plus exposés du donjon s'élèvent parfois des tours carrées ou rondes, avec une galerie à créneaux surplombant le pied des murailles, le mâchicoulis.
Ces constructions utilitaires ne comportent pas d'ornementation.